Témoignage d'Olivia : Reiki et éducation catholique

Olivia : Je suis la petite dernière d'une famille très catholique et conservatrice ressemblant un peu à la famille Le Quesnoy dans le film "La vie est un long fleuve tranquille", pour ceux qui connaissent. Avant de pouvoir en rire aujourd'hui, mon parcours a été long et laborieux.

J'ai grandi dans la rigueur, la bigoterie, la peur, la contrainte et le paraître. Alors que mes amis d'enfance allaient passer l'été à la mer, ma première destination de vacances a été le sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes. Mes parents ont toujours cultivé l'art de la souffrance sous toutes ses formes, nous rappelant à longueur de journée que le Christ avait souffert sur la croix pour notre salut.

Fidèle à lui-même jusqu'au bout, mon père a refusé toute hospitalisation et traitement médical pour s'en aller dans d'atroces souffrances à la maison. Dans ses prières qu'il répétait inlassablement à voix haute, il offrait à Dieu les souffrances de son agonie pour nous sauver. Non, je n'invente rien et ses mots résonnent encore dans ma tête.

Il voulait nous sauver et une semaine après son décès, c'est moi qui me sauvais de cette maison de fous, rejetant d'un bloc tout ce que le catholicisme avait bridé en moi. Ainsi j'ai quitté le cercle familial qui n'était autre qu'une couronne d'épines. La colère était tellement forte en moi que je ne pouvais pas éprouver la moindre tristesse liée à la perte de mon père, ou devrais-je dire de mon géniteur, car il ne représentait rien d'autre pour moi.

J'avais dix-huit ans à peine et c'est ma tante, la mécréante de la famille, qui m'a recueillie. Son ami thérapeute en médecines naturelles m'a proposé du Reiki pour la première fois. Je ne connaissais pas cette pratique et les premiers soins ont été pour moi assez inconfortables, faisant remonter cette boule de colère qui se logeait dans mon ventre. Après deux semaines, j'ai commencé à me sentir plus légère et je me suis réconciliée avec la notion de plaisir qui jusque là était synonyme de péché.

J'étais très intriguée par la chaleur dégagée par ses mains posées sur moi et j'ai eu envie de découvrir le Reiki par moi-même. Ma tante m'a donc inscrite pour un cours d'initiation au Reiki. Celui-ci a été une révélation pour moi. Pour la première fois je m'appropriais mon corps et je prenais soin de lui. Lorsque j'y posais mes mains, je ressentais cette douce et puissante chaleur tellement réconfortante.

Durant la période d'intégration des 21 jours, je me suis allégée encore de cette colère profonde et cette boule dans mon ventre a fini par se dissiper. Tout ce qu'on m'avait obligée à placer à l'extérieur, je le trouvais maintenant au fond de moi. Depuis ma rencontre avec le Reiki, je me sentais entière, comme faisant partie d'un tout que je me plais à appeler l'univers.

Suite à ce premier degré de Reiki, j'ai passé beaucoup de temps à poser les mains sur moi, à libérer et à guérir ces nombreuses parties de moi qui avaient été séquestrées. Je me suis ainsi réapproprié une enfance et une adolescence volées. Le Reiki m'a permis de me libérer de cette folie et de trouver la lumière en moi.

Quand je pense à mon père, je ne ressens plus la moindre colère et je peux même éprouver de la compassion pour un homme torturé par ses convictions d'intégriste catholique. Ma mère quant à elle s'est réfugiée dans sa bigoterie et est devenue encore plus aigrie. Ma liberté d'être et de penser l'effraie beaucoup et nous ne nous voyons quasiment plus car nous n'avons absolument rien à partager.

Le Reiki fait partie de mon quotidien et je l'utilise également sur des amis et collègues lorsque l'occasion se présente. J'ai passé mon deuxième degré de Reiki récemment et j'apprivoise le traitement à distance qui ouvre pour moi de nouvelles portes...

Témoignage d'Olivia née dans une famille catholique intégriste - Reiki 2ème degré/niveau
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