L'appel de la nature : Témoignage Reiki de Giulia

Son chemin à la rencontre du Reiki /images/temoignage-f-4.webp Son chemin à la rencontre du Reiki

Giulia : J'ai 24 ans et je suis la petite dernière d'une famille de quatre enfants. Avoir trois grands frères, c'est à la fois un cadeau et un défi. J'ai grandi entourée d'une énergie masculine forte, dans un environnement où l'on m'a appris, parfois involontairement, à être solide, à m'affirmer. Mais longtemps, je n'ai pas vraiment su qui j'étais.

Née en Suisse romande, j'ai passé mon enfance dans un petit village où la nature était présente, mais où je ne la voyais pas encore comme une alliée. Mes parents, bienveillants, m'ont offert une belle enfance, mais je me suis toujours sentie à l'étroit dans mon corps, dans ma vie. Dès petite, je me suis forgé un caractère indépendant. Je voulais prouver que j'étais capable, que je pouvais aller plus loin, sans l'aide de personne. Je me sentais souvent en compétition, même si personne ne m'y poussait vraiment. C'était comme un feu intérieur que je n'arrivais pas à contenir.

L'inconfort d'être moi

Je n'étais pas à l'aise dans ma peau, comme si mon esprit et mon corps vivaient séparés l'un de l'autre. Enfant, je regardais souvent les autres filles, envieuse de leur assurance ou de leur simplicité à être elles-mêmes. Moi, je courais sans cesse après quelque chose que je ne savais pas nommer. Adolescente, ce sentiment s'est intensifié. Plus je grandissais, plus l'inconfort s'installait. Mon corps changeait, mais dans ma tête, je n'arrivais pas à suivre et à l'accepter.

Alors, j'ai trouvé une échappatoire : l'action. Je ne pouvais pas rester inactive. Chaque minute comptait. Dès que j'avais un moment de libre, il fallait que je fasse quelque chose. Sport, sorties, projets, travail... peu importe. Le vide me faisait peur. Être inutile me terrorisait. C'était comme si, en m'arrêtant, je devrais me confronter à moi-même.

L'appel silencieux de la nature

Vers mes 18 ans, j'ai commencé un apprentissage d'horticultrice. C'était un choix pragmatique au début, mais sans le savoir, je me rapprochais de ce qui allait devenir mon refuge. Travailler la terre, comprendre le rythme des saisons, voir les plantes pousser... Cela m'apaisait sans que je ne comprenne pourquoi. J'aimais cette connexion silencieuse avec la nature. C'était un monde où je n'avais pas besoin de prouver quoi que ce soit.

Mais même là, je restais dans l'action. Mon feu intérieur continuait de brûler. J'étais constamment épuisée. Je le savais, mais je ne voulais pas m'arrêter. Un jour, durant l'intense activité printanière, je me suis écroulée. Mes forces m'ont lâchée. Ce moment a été comme une alarme. C'était la première fois que mon corps me disait fermement : stop !

Ma rencontre avec le Reiki

C'est dans cette même période que le Reiki est entré dans ma vie. À l'époque, j'étais méfiante. J'avais entendu parler de cette méthode de soin énergétique par une collègue qui semblait s'épanouir à travers cette pratique. Elle m'avait expliqué comment le Reiki l'avait aidée à calmer son esprit et à se reconnecter à son corps. Honnêtement, cela me paraissait un peu abstrait, voire mystique.

Mais un jour, elle m'a dit cette phrase qui a percuté en moi : "Parfois, il ne s'agit pas de guérir ce qui est cassé, mais d'apprendre à s'écouter pour savoir ce dont on a vraiment besoin". Je savais que je ne m'écoutais pas. Je savais aussi que quelque chose devait changer. Alors, sans trop y croire, je me suis inscrite à une séance de Reiki. Si ça devait s'avérer trop bizarre, je pourrais toujours partir en courant.

Une belle découverte

Le jour de mon premier soin, j'étais nerveuse. L'idée de m'allonger et de ne rien faire pendant une heure me paraissait presque insupportable. Mais ce ne serait qu'un mauvais moment à passer et j'y suis allée jusqu'au bout. La praticienne, une femme plutôt douce et apaisante, m'a accueillie sans jugement. Elle m'a expliqué que le Reiki était une méthode énergétique douce qui aide à rééquilibrer le corps et l'esprit.

Quand elle a posé ses mains sur moi, j'ai ressenti quelque chose d'étrange. Une chaleur douce, presque réconfortante. Pendant un moment, mon esprit a résisté. Je me disais : "Mais qu'est-ce que je fais là ? Ça ne marchera jamais".

Puis, doucement, quelque chose en moi a lâché prise. C'était comme si mon corps et mon esprit se reconnectaient. Pour la première fois depuis des années, j'ai ressenti un calme profond. Pas un calme imposé, mais un calme naturel, comme si le feu en moi faisait enfin une pause. À la fin de la séance, je me sentais légère avec le sentiment que le poids que je portais depuis toujours venait de s'alléger incroyablement.

Un chemin vers moi-même

Le Reiki n'a pas transformé ma vie en une séance, mais il m'a ouvert une porte. Petit à petit, je me suis intéressée à cette pratique. J'ai commencé à m'écouter davantage, à comprendre que l'inactivité n'était pas synonyme d'inutilité. Je n'avais plus besoin de courir après quelque chose d'extérieur pour me sentir vivante.

J'ai continué les séances et j'ai remarqué que ma relation avec mon corps changeait. Là où avant, je ressentais du rejet ou du malaise, j'ai commencé à ressentir de la gratitude. Mon corps n'était plus un ennemi, mais un allié.

Le Reiki m'a aussi permis de prendre conscience de mon besoin de nature. C'était une intuition que je portais déjà en moi, mais que je n'osais pas écouter pleinement. Je savais que je voulais vivre autrement, loin de l'agitation des villes, en immersion avec les plantes, les arbres, la terre.

Mon premier degré de Reiki

La vie m'a amenée avec évidence à rencontrer André qui enseigne le Reiki à Fribourg. Très spontanément, je me suis inscrite pour un cours sur deux jours. C'est un moment intime qu'il m'est toujours difficile de décrire tellement il était intense, tellement les mots me manquent. Je dirais qu'il faut le vivre plutôt que d'essayer de le comprendre. Tout est devenu encore plus clair et évident pour moi.

Mes choix de vie

Aujourd'hui, j'ai terminé mon apprentissage d'horticultrice. J'ai décidé de quitter le nid familial pour m'installer dans un endroit plus sauvage, où je pourrai vivre au rythme de la nature. Ce n'est pas un choix qui plaît à tout le monde, mais c'est mon choix, celui qui me ressemble.

Je sais aussi que je ne veux pas d'une vie de couple ni d'enfants. Pendant longtemps, cela m'a semblé étrange, comme si quelque chose clochait chez moi. Mais grâce au Reiki, j'ai compris que le plus important, c'est de rester fidèle à qui je suis.

Je ressens aujourd'hui une paix intérieure que je n'avais jamais connue. Bien sûr, il m'arrive encore d'être agitée ou inquiète, mais je sais comment revenir à moi très facilement, comment me reconnecter. Le Reiki n'est pas une baguette magique, mais un chemin. Un chemin vers soi.

Ma vision pour l'avenir

Je rêve d'une petite maison entourée de verdure, où je pourrais cultiver des plantes médicinales, prendre soin de la terre, et peut-être même partager cette passion avec d'autres. Je souhaite vivre simplement, sans superflu, en harmonie avec la nature et les saisons.

Le Reiki fait partie aujourd'hui de ma vie. Je l'utilise quotidiennement sur moi, mais également sur d'autres personnes quand l'occasion se présente ainsi que sur mon chien. Le Reiki m'a offert quelque chose d'inestimable : la paix avec moi-même.

Un message pour ceux qui hésiteraient

Si je peux partager un conseil, ce serait celui-ci : Écoutez-vous. Soyez fidèles à vous-même. Prenez le temps de vous arrêter et de sentir ce qui vibre en vous.

Le Reiki m'a appris que la vie ne doit pas être une course, mais une danse. Une danse légère, où chaque pas compte.

Mon chemin est loin d'être terminé, mais pour la première fois de ma vie, je me sens en accord avec qui je suis. Ma rencontre avec le Reiki a été comme une clé qui a ouvert une porte sur un espace intérieur dont j'ignorais l'existence jusque là. Aujourd'hui, je regarde l'horizon avec confiance, prête à prendre mon envol.

Témoignage de Giulia - Reiki 1er degré/niveau