Témoignage Reiki de Lucas

Son chemin à la rencontre du Reiki /images/temoignage-h-1.webp Son chemin à la rencontre du Reiki

Lucas : J'ai 33 ans, et aujourd'hui, je peux affirmer que je suis heureux. C'est une phrase que je n'aurais jamais osé prononcer il y a encore quelques années, tant elle me semblait inaccessible, presque ridicule. Pourtant, je suis bien là, debout, le sourire aux lèvres, épanoui dans une vie que j'ai appris à assumer et à aimer.

Ma famille et moi

Je suis né dans une famille bourgeoise où les traditions règnent en maîtres. Vous voyez le genre : dimanche matin à la messe, dîners bien alignés, nappe immaculée et silence poli pendant que mon père sermonne sur les vertus du travail et de la famille. Je devais avoir de nombreux frères et soeurs mais ma naissance s'est mal passée et ma mère a dû renoncer à l'idée d'avoir d'autres enfants. J'étais donc le fils unique sur qui tous les espoirs allaient se concentrer afin de perpétuer la tradition familiale.

J'ai grandi avec une pression écrasante sur les épaules : être un homme ! Pas seulement un homme, mais l'homme idéal. Celui qui marche droit, qui épouse une femme digne, qui donne des petits-enfants et qui porte fièrement le nom de la famille. C'est peut-être à ce moment-là que j'ai commencé à me courber.

Physiquement, j'étais loin du colosse auquel mon père semblait aspirer. Plutôt frêle, maladroit avec un ballon de foot, plus à l'aise avec un livre qu'avec un marteau, j'ai très vite compris que je ne rentrais pas dans les cases. Mais le pire restait à venir. Je n'étais pas attiré par les filles. Oh, ce n'est pas faute d'avoir essayé. Entre les rendez-vous arrangés et les sourires forcés, je m'épuisais à feindre une virilité qui sonnait creux.

Dans ma tête, c'était un bordel sans nom. Étais-je malade ? Anormal ? Mes parents étaient formels. À force de discipline et de volonté, ça s'arrangerait. Alors j'ai serré les dents, je me suis jeté corps et âme dans mon boulot de comptable. Une vie carrée, bien rangée et sécurisante.

Ma rencontre choc avec Gabriel

Puis un jour, il y a eu Gabriel. On s'est rencontrés d'une manière aussi absurde qu'improbable : un accident de la route ! Un crissement de pneus, nos deux voitures l'une contre l'autre, et puis... je me souviens de ce silence. Ce moment où nos regards se sont croisés, et où quelque chose en moi a explosé. Je l'avais toujours su, mais à cet instant, je n'ai plus pu faire semblant.

Gabriel, avec son sourire désinvolte et ses cheveux désordonnés, était la première personne qui me faisait ressentir quelque chose de vrai.

Pendant deux ans, j'ai vécu dans le mensonge, cachant notre relation comme un crime. J'oscillais entre l'euphorie d'être enfin vivant et la culpabilité d'échapper au modèle qu'on m'avait imposé. Gabriel, lui, était tout le contraire : libre, assumé, lumineux.

Ma découverte du Reiki

Un jour, fatigué de mes doutes et de mes crises, Gabriel m'a parlé du Reiki : "Viens essayer, tu verras, ça ne peut pas te faire de mal". Honnêtement, j'ai cru qu'il me proposait un truc de hippies perchés. Moi, Lucas le comptable, qui est dans les chiffres à longueur de journée, qu'est-ce que j'irais faire dans une pièce avec des bougies et de l'encens ?

Mais à ce moment-là de ma vie, je n'avais plus rien à perdre. Alors j'y suis allé sans me poser plus de questions.

La première séance a été dérangeante. Je me suis allongé, habillé, dans une pièce paisible. Une musique douce en fond, une odeur de lavande qui flottait dans l'air. J'étais tendu comme un arc. Le praticien a posé ses mains délicatement sur moi. Puis, à ma grande surprise, quelque chose a changé. D'abord une chaleur douce qui parcourait mon corps, puis une vague de détente. J'ai pleuré comme un gosse durant une bonne partie du soin. Toute cette pression interne accumulée lâchait subitement. C'était comme si un barrage avait cédé sous la pression. En sortant de là, j'étais épuisé mais étrangement serein. Gabriel m'attendait dehors avec un sourire qui voulait dire "Bienvenue à toi-même".

J'ai continué les séances, par curiosité d'abord, puis par besoin. Peu à peu, j'ai appris à respirer, à ressentir ce corps que j'avais si longtemps ignoré. J'ai décidé de passer mon premier niveau de Reiki quelques mois plus tard auprès d'André à Villars-sur-Glâne, dans un cadre idyllique. Moi qui avais toujours tout réfléchi, tout contrôlé, j'apprenais à lâcher prise. Le Reiki, c'était comme une rencontre avec moi-même. Inconfortable, bouleversante, parfois effrayante, mais nécessaire.

Un an plus tard, je passais le deuxième niveau de Reiki pour mon plus grand bonheur. J'avais changé, et ça se voyait. Mon entourage me trouvait plus calme, plus lumineux. Mon sourire n'était plus forcé, il était vrai. Mais il y avait un prix à payer : celui de l'authenticité. Impossible de contenir et cacher plus longtemps qui j'étais. Le Reiki m'avait ouvert les yeux sur une évidence : je ne pouvais pas être heureux en continuant à me mentir. Sans que personne ne m'y pousse, je me suis donc dévoilé à mes proches et amis.

Mon coming out

Le coming out auprès de mes parents a été une boucherie. J'avais imaginé toutes les réactions possibles, mais rien ne m'avait préparé à la violence des mots. Mon père m'a traité de dégénéré. Ma mère a fondu en larmes, comme si je venais de mourir sous ses yeux. J'étais leur fils unique, leur fierté, et j'étais en train de tout piétiner. Ils m'ont renié pendant des mois.

Je me sentais seul, mais étrangement, je ne me sentais plus coupable. J'étais libre. J'utilisais le Reiki chaque jour comme me l'avait appris André durant le premier niveau. Je posais mes mains sur moi longuement, ce qui m'aidait à trouver la force de tenir bon, d'avancer, même avec le vide énorme que mes parents avaient laissé.

Les premiers mois ont été un défi quotidien. Je me levais, je travaillais, je rentrais, et c'était tout. Gabriel a été mon roc pendant cette période. Il écoutait sans juger, m'accueillait avec ses bras ouverts et un thé chaud. C'était la première fois de ma vie que je me sentais aimé pour ce que j'étais réellement, pas pour ce que je prétendais être.

Et puis, lentement, quelque chose a changé. Mes parents, sans me contacter directement, ont commencé à poser des questions à des cousins, des amis proches. "Comment va Lucas ?" Je savais qu'ils cherchaient des nouvelles, qu'ils tentaient de comprendre ce qu'était devenu leur fils. J'ai continué mon chemin sans attendre quoi que ce soit, mais un jour, ma mère m'a appelé. La voix tremblante, elle m'a dit : "Lucas, tu es heureux ?" Cette question a résonné comme une libération. J'ai répondu un simple "Oui".

Ça n'a pas été magique, loin de là. Il a fallu des mois de discussions, d'explications, de larmes aussi. Mon père avait toujours du mal à me regarder en face, mais je sentais qu'il était moins en colère, moins étouffé par sa fierté déplacée. Ma mère, elle, semblait réconfortée par mon bonheur. Ils avaient compris que leur fils n'était pas perdu, juste différent, et ça changeait tout.

Et le Reiki dans tout ça ?

Le Reiki a été mon guide silencieux dans ce cheminement. Il m'a appris à me pardonner, à pardonner à mes parents aussi, et surtout à ne pas attendre la validation des autres pour exister.

Professionnellement, tout a changé aussi. Avant, j'étais un comptable sans passion, un robot en costume-cravate. Aujourd'hui, je continue mon travail, mais différemment. J'ai compris que ce qui compte, ce n'est pas de vivre une vie parfaite, mais de la vivre pleinement. J'ai même commencé à proposer des séances de Reiki à quelques collègues curieux. Moi, Lucas, qui étais autrefois méfiant, je suis maintenant celui qui invite les autres à s'écouter.

Il y a quelques semaines, j'ai fêté mes 33 ans. Mes parents étaient là, Gabriel était là, mes amis aussi. On a ri, on a mangé, on a dansé. Mon père m'a même tapé dans le dos en me disant : "Tu as l'air bien, Lucas". C'était peu, mais c'était tout venant de lui.

Aujourd'hui, quand je repense à ce gamin perdu que j'étais, j'ai envie de lui dire : "Accroche-toi, ça va aller". Le chemin n'est pas toujours facile, mais il en vaut la peine. Le Reiki a été ma clé personnelle pour déverrouiller tout ce que j'avais enfoui et réprimé. Il m'a appris que je pouvais être moi-même, sans honte, sans peur, et que ça suffisait largement pour être heureux.

Témoignage de Lucas - Reiki 2ème degré/niveau