Poser les mains : Témoignage Reiki de Faustine

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Faustine : J'ai 31 ans, et j'aimerais partager avec vous mon parcours de vie à la rencontre du Reiki. Sans doute fera-t-il écho auprès de certaines personnes. Mon histoire n'est ni exceptionnelle ni banale, mais elle m'a conduite sur un chemin que je qualifierais d'intérieur, un chemin qui m'a transformée, doucement, profondément.

Mon enfance

Je suis née et j'ai grandi en Suisse, dans le canton de Vaud, au sein d'une famille très modeste. Mes parents étaient artistes. Ils ont souvent lutté pour joindre les deux bouts, mais ils ont toujours trouvé une façon de nous offrir, à moi et à mon frère, une enfance remplie de créativité et d'amour. Même si parfois l'argent manquait, je ne peux pas dire que j'aie été privée de quoi que ce soit d'essentiel.

Dès mon plus jeune âge, j'ai senti que je n'étais pas tout à fait comme les autres enfants. Ce n'est pas que je me sentais étrangère à mon entourage, mais j'avais une conviction intime, inexplicable, que mon existence ne se résumait pas à ma vie présente. Toute petite, je parlais souvent de "mes autres parents", de "mon autre vie", mais ces mots, pour mes proches, n'étaient que les rêves d'une enfant à l'imagination trop fertile. À ce jour de ma vie d'adulte, j'ai cessé d'en parler même si j'en ai encore tous les détails : ambiances, lieux, voix, odeurs... Je tiens à préciser qu'aucune personne dans mon enfance n'a évoqué avec moi la notion de réincarnation. Pourtant, cette réalité d'avoir déjà existé bien avant Faustine a toujours été là, comme une évidente certitude, gravée au plus profond de moi.

Poser les mains

Sans que personne ne me l'ait jamais appris, j'avais une tendance naturelle à poser mes mains sur les personnes en souffrance. C'était un geste instinctif depuis toute petite. J'étais convaincue que mes mains pouvaient apaiser. Mais ce geste, si spontané et évident pour moi, n'était pas toujours bien accueilli et compris. Certains se moquaient, d'autres étaient mal à l'aise de se laisser toucher par une petite fille. Au fil des années, j'ai appris à être dans la retenue, mais ce réflexe venant du plus profond de moi ne m'a jamais quittée. Poser mes mains, c'était déposer de l'amour, là où régnait la dysharmonie.

Le début de ma quête

En grandissant, j'ai trouvé refuge dans les livres, principalement par frustration. Ils me confortaient dans ces domaines que je ne pouvais partager avec personne de mon entourage. Je lisais tout ce qui touchait à la spiritualité, à la philosophie, aux questions existentielles. Mais rien de ce que je lisais sur les grandes religions ne me parlait vraiment. Les dogmes, les règles, les commandements, les rites ne faisaient pas écho avec ce que je percevais au plus profond de moi. Il devait forcément exister quelque chose de plus simple, de plus direct.

Ma rencontre avec le Reiki

À l'âge de 22 ans, un événement a marqué un tournant dans ma vie. Un jour, en flânant dans une petite librairie, mon regard a été capté par un livre. Sur la couverture, le mot "Reiki" a attiré toute mon attention. Je ne savais pas ce que cela signifiait, mais j'ai ressenti un appel irrésistible. Ce soir-là, je l'ai dévoré d'une traite. Plus j'avançais dans ma lecture, plus la clarté s'installait en moi. Ce que je lisais du Reiki donnait enfin une légitimité à ce geste spontané que je pratiquais depuis toujours. Ce livre avais été écrit pour moi et semblait décrire ce que je faisais spontanément, lorsque je posais mes mains. Tout prenait sens et pour la première fois, je ne me sentais plus seule avec cette réalité. D'autres personnes semblaient la vivre également.

Mon initiation au Reiki

Quelques semaines plus tard, j'ai pris la décision de participer à un cours de premier niveau de Reiki. C'était une décision instinctive, presque viscérale. Le jour venu, je me souviens avoir été à la fois excitée et nerveuse. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais j'étais convaincue que quelque chose d'important était sur le point de se produire, de se révéler.

Les deux initiations ont été pour moi une expérience bouleversante. Dès qu'André a commencé le processus en posant ses mains sur mes épaules, j'ai été submergée par des perceptions incroyables. J'ai vu des couleurs vibrantes, principalement du violet et du vert, danser derrière mes paupières closes. J'ai ressenti des vagues de chaleur déferler dans mon corps, en particulier au niveau de mon coeur, de mes bras et de ma tête. Mes pieds ont fusionné avec le sol. C'était comme si quelque chose de doux et puissant à la fois s'éveillait en moi. À la fin de chaque initiation, je me suis sentie dans une grande paix intérieure, complètement hors du temps.

Ce premier niveau de Reiki a été bien plus qu'une formation pour moi. J'y ai vécu une reconnexion à quelque chose de profond, d'intemporel.

Le Reiki au quotidien

Depuis ce jour, le Reiki a fait partie intégrante de ma vie. Je n'ai jamais ressenti l'élan de me lancer dans une carrière de thérapeute, car ce n'était pas mon chemin. Il m'arrivait de pratiquer des soins avec beaucoup de plaisir sur mes proches, amis, parfois même sur des inconnus venant à moi par le bouche à oreille. Le Reiki ne m'apparaissait pas comme une profession, mais comme quelque chose à intégrer dans ma vie, à chaque instant de mon quotidien.

Je travaillais dans une station-service, un lieu de passage où des gens de tous horizons se croisent. Mon rapport à eux avait totalement changé depuis ma rencontre avec le Reiki. Les clients étaient plus souriants. Certains venaient très clairement pour partager quelques mots et semblaient repartir plus paisibles. D'autres se confiaient à moi, ce qui n'arrivait jamais avant. C'était comme si ma présence leur offrait un espace de sécurité, une présence bienveillante. Mes collègues observaient tout cela dans une totale incompréhension et moi, je prenais conscience pour la première fois de ma vie, de l'importance de notre état intérieur, sur l'extérieur. Il faut le vivre pour s'en convaincre.

Un épisode marquant s'est produit un jour au travail. Un homme a fait un malaise, juste devant le comptoir. Sans hésiter, j'ai posé mes mains sur lui en lui parlant. J'ai ressenti une chaleur intense dans la paume de mes mains. Il a repris connaissance puis s'est relevé après une petite dizaine de minute. Il est reparti en me remerciant. Le lendemain, il est revenu, un bouquet de fleurs à la main, pour me remercier. Il m'a expliqué avec émotion qu'il avait l'habitude de faire ce genre de malaise et qu'il finissait toujours sous perfusion aux urgences, car incapable de tenir debout durant plusieurs heures. Mais le jour précédent, il avait pu repartir de lui-même, très rapidement. Cet événement m'a touchée profondément. Un geste d'apparence banale avait sans doute permis à cet homme de récupérer de son malaise bien plus rapidement. J'ai pu vivre d'autres expériences similaires par la suite.

La fin de ma quête

Le Reiki m'a apporté une assise que je n'avais jamais connue auparavant. Dans un monde souvent chaotique et vide de sens, je me sens connectée à cette force paisible et inébranlable. J'observe ainsi le monde avec un regard tout différent. Je ressens toujours ce calme profond, même dans la tempête. Toutes mes perceptions sont différentes et j'ai cessé de chercher mes réponses à l'extérieur. Tout est là, à chaque instant. Ainsi s'est terminée ma quête personnelle dans les mois qui ont suivi mon premier niveau de Reiki.

Le besoin d'appartenance a totalement disparu par la force des choses. Je ne ressens plus du tout l'envie de me lier à un courant religieux ou à un système de croyances. Les religions me paraissent enfermantes et divisantes, totalement contre-productives sur le plan spirituel. Pour moi, le divin est universel et nous en sommes tous une manifestation. Le divin n'est pas une entité extérieure, mais se manifeste en chaque forme de vie dans l'univers. Si le Reiki n'enseigne bien évidemment aucun concept sur le plan spirituel, il m'a permis de renouer au plus profond de moi avec qui je suis, bien au-delà de Faustine.

Pour clore ce bilan, je dirais que le Reiki n'est pas seulement une pratique ou une technique pour moi. C'est une façon d'être, de vivre. Il m'a réconciliée avec moi-même, avec ce monde qui m'avait parfois semblé si décalé. J'ai compris qu'il n'y avait rien à atteindre, rien à chercher. Tout est déjà là, dans la simplicité de l'instant présent. Et cette réalisation, aussi simple soit-elle, a changé ma vie.

Merci André d'avoir mis en mots ce témoignage qui exprime fidèlement ce que j'ai pu te partager oralement lors de notre récente rencontre.

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Témoignage de Faustine - Reiki 1er degré/niveau