De l'ombre à la lumière : Témoignage de Juliette

Son chemin à la rencontre du Reiki /images/temoignage-f-3.webp Son chemin à la rencontre du Reiki

Juliette : Je suis née et j'ai toujours vécu en Suisse. J'ai aujourd'hui la quarantaine et comme André nous en donne l'opportunité, je choisis ici de vous raconter mon parcours à la rencontre du Reiki. Si mettre tout cela par écrit m'a permis de le partager avec vous, ça a été pour moi l'occasion également de prendre la mesure de tout le chemin parcouru.

Une vie qui semblait parfaite

Si quelqu'un m'avait demandé il y a quelques années de décrire ma vie, j'aurais probablement répondu quelque chose comme : "C'est une vie classique, sans surprise. Une maison confortable, un mari aimant subvenant à tous nos besoins, trois enfants merveilleux et des vacances exotiques deux fois par an. Que demander de plus ?" Ça aurait été une réponse toute faite, une de ces phrases prêtes à l'emploi qui résument une existence sans trop s'y attarder. Avec le recul, je me rends compte que je m'y accrochais comme à une bouée de sauvetage, pensant qu'une vie bien rangée était synonyme de bonheur.

Arthur et moi, on s'était rencontrés très jeunes. Je me souviens encore de cette époque où tout était facile, presque évident. On s'était aimé d'un amour spontané, sans questions. Il était de ces hommes rassurants, à la fois doux et solides. Quand les enfants sont arrivés – trois petites tornades en quatre ans – ma vie s'est organisée autour d'eux. Mère au foyer, je m'occupais de tout, des repas équilibrés aux devoirs du soir, des anniversaires thématiques aux valises de vacances.

Ma vie était parfaitement huilée, jusqu'au jour où tout a explosé.

Un choc d'une violence extrême

Je revois encore ce matin d'avril comme si c'était hier. Le soleil printanier brillait dans un ciel bleu, les oiseaux chantaient – le genre de journée où tout semble aller bien, où l'on respire sans y penser. Arthur était parti travailler plus tôt que d'habitude et sans me dire au revoir, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Son départ matinal et silencieux aurait dû m'alerter, mais sur le moment, je n'y ai pas prêté attention.

Puis, l'appel est venu en fin de matinée. Quelques mots froids et cliniques d'un inconnu au téléphone : Votre compagnon a été retrouvé... il s'est... il a mis fin à ses jours. Un choc d'une violence extrême !

Ma réaction ? Le déni pur et simple. Je répétais en boucle dans ma tête que ce n'était pas possible. Arthur ne pouvait pas partir comme ça. Il n'aurait jamais fait ça, pas à moi, pas à nos enfants. C'est le genre d'histoire que l'on peut lire dans les journaux, mais ça n'arrive pas dans la vraie vie. Pas dans ma vie en tout cas !

Ensuite est venue la colère. Une colère brutale, acérée, contre lui, contre moi, contre le monde entier. Pourquoi n'avais-je rien vu venir ? Pourquoi ne m'avait-il pas parlé ? Pourquoi ne nous avait-il même pas laissé un mot d'adieu ? Comment avait-il pu nous laisser comme ça, à l'abandon ? Gros sentiment de trahison !

Le plus terrible, c'était de regarder mes enfants et de me dire qu'ils n'avaient plus de père. J'étais seule, totalement seule et abandonnée. Et pour couronner le tout, nous n'étions pas mariés. La situation financière est rapidement devenue catastrophique.

La phrase qui a tout changé

J'étais au fond du gouffre quand mon médecin de famille qui s'efforçait de me soutenir au mieux dans l'épreuve, m'a dit une phrase qui a résonné en moi comme un écho profond :

"Vous devriez vous intéresser au Reiki. Ça pourrait vous accompagner dans cette période difficile."

Je ne savais pas pourquoi, mais ces mots m'ont accrochée. Comme si quelque chose, quelque part, s'était réveillé au fond de moi.

La première rencontre avec le Reiki

Le Reiki, c'était quoi ? A part le nom, je n'en avais jamais entendu parler. Une histoire d'énergie universelle ? Des mains posées pour guérir ? Ça sonnait presque absurde, et pourtant... quelque chose m'appelait irrésistiblement. Mon coeur y aspirait même si ma tête résistait.

Quelques semaines plus tard, je m'inscrivais à un cours de Reiki de premier degré chez André. Ayant suivi un cours chez lui, une amie m'avait glissé l'adresse de son site Internet, me conseillant vivement d'aller y faire un tour. Je m'y suis sentie bien et rassurée. Il n'y avait dans les propos d'André rien d'enfermant ou de dogmatique, juste des mots simples qui peuvent parler à tout le monde. Je me suis donc inscrite spontanément pour un prochain cours.

Ainsi je me suis retrouvée dans une grande pièce chaleureuse et colorée, au milieu d'un petit groupe de parfaits inconnus. Cela aurait pu m'intimider, mais je me sentais bien, comme si nous avions tous une longue histoire commune. Un sentiment difficile à décrire par les mots. Chacun était là pour des raisons différentes, mais je sentais déjà une connexion à travers nos regards et nos silences.

André nous a parlé du Reiki, de son histoire, d'énergie vitale et de l'importance de prendre soin de soi. À chaque mot, je sentais mon coeur s'ouvrir un peu plus. Puis est venue l'initiation, ce moment où il pratique sur chacun de nous un travail énergétique individuel d'ouverture dans le but de faciliter la circulation de l'énergie.

Le lendemain, nous avons exploré le Reiki par la pratique. J'ai été très surprise de découvrir des ressentis intenses autant lorsque je posais mes mains sur d'autres participants que lorsque ceux-ci travaillaient sur moi. Une chaleur douce envahissait mon corps, comme si quelqu'un pansait mes blessures intérieures. J'ai eu des larmes sans comprendre pourquoi, des larmes de bonheur. A la fin de ce stage, je me suis sentie allégée, libérée d'un poids énorme.

En sortant de ce cours, j'étais chamboulée. Rien n'était plus pareil. Je comprenais soudain que ma vie si bien rangée avait été une prison dorée. Le Reiki avait ouvert une brèche dans cette routine étouffante, me rappelant que j'étais vivante et que rien de vivant ne pouvait être figé.

Le deuxième degré de Reiki

Un an plus tard, je passais le deuxième degré de Reiki. Ce fut un nouveau saut quantique. Le Reiki m'a appris à laisser aller ce que je ne pouvais plus contrôler, à pardonner à Arthur, à me pardonner aussi. Cela n'a pas été simple, mais je me sentais portée. À ce moment-là, je ne réalisais pas encore à quel point le Reiki allait bouleverser ma vision de la vie.

Si le premier degré de Reiki m'avait permis de libérer une partie de la douleur, ce second degré m'avait invitée à travailler sur des mémoires plus profondément enfouies. J'ai appris à envoyer de l'énergie à distance, à soigner les blessures du passé, y compris celles que je refusais de voir.

Je ressentais le besoin de pratiquer des auto-traitements fréquents, de me familiariser avec les trois symboles enseignés au deuxième degré et de pratiquer également des traitements à distance... Chaque matin, je m'installais dans un coin calme de l'appartement. Je posais mes mains sur mon coeur, puis mon ventre, et je laissais l'énergie circuler. Là où avant je ressentais un chaos intérieur, je trouvais petit à petit un espace de paix. Ça me préparait à affronter chaque journée, aussi difficile soit-elle.

Durant ces semaines intenses, des souvenirs me sont revenus, comme des éclats de verre longtemps cachés sous un tapis. Je me revoyais jeune femme, prête à tout pour plaire, prête à me sacrifier pour que la famille fonctionne parfaitement. Le Reiki m'a confrontée à mes croyances, à mes attentes irréalistes envers moi-même. Un jour, en plein auto-traitement de Reiki, j'ai compris une chose essentielle : je n'avais pas à porter seule tout le poids du monde.

Lentement, je lâchais prise. J'acceptais que ma vie n'était plus ce que j'avais prévu, mais que cela n'enlevait rien à sa valeur. J'acceptais la tristesse, la colère, mais surtout, je choisissais de ne plus m'y accrocher. Je ressentais une liberté que je n'avais jamais connue auparavant.

Les changements en moi ont eu un impact direct sur mes enfants. Ils me voyaient évoluer, plus sereine, plus à l'écoute. Nos discussions devenaient plus profondes, plus authentiques. Je n'avais plus peur de montrer mes failles. Ce que je pensais être une faiblesse est devenu une force : leur montrer qu'on pouvait tomber, mais qu'on pouvait aussi se relever.

Je me souviens d'une soirée particulière : nous avions décidé d'organiser un pique-nique dans le salon. Bougies, couvertures et musique douce. Mes deux garçons et ma fille riaient aux éclats en racontant des anecdotes de leur enfance. Ce soir-là, j'ai compris que le Reiki avait réussi là où d'autres thérapies avaient échoué. Le Reiki m'avait ramenée à l'essentiel.

Une renaissance spirituelle et professionnelle

Les années passant, le Reiki est devenu bien plus qu'un outil de guérison personnelle. Il s'est transformé en un mode de vie. Ces deux enseignements reçus d'André m'ont donné progressivement l'envie de partager cet outil d'une redoutable simplicité avec les autres. J'ai commencé à expérimenter sur mes enfants et plus largement ensuite sur d'autres personnes dans une petite pièce de l'appartement aménagée spécialement pour le Reiki. C'est à ce moment que l'idée de me reconvertir professionnellement a germé en moi.

Je ne voulais plus subir mon existence. J'aspirais à une vie alignée avec mes valeurs, à quelque chose de plus grand. J'ai commencé à donner des séances de Reiki à des amis proches. Chaque personne qui repartait de chez moi avec le visage apaisé, un sourire rayonnant, me remplissait d'une joie indescriptible. L'accompagnement à travers le Reiki m'a reconnectée à une mission que je n'avais jamais osé imaginer : aider les autres à se retrouver eux-mêmes.

Les défis étaient toujours là, bien sûr. J'avais encore des fins de mois difficiles, des moments de doutes. Mais je savais que je marchais dans la bonne direction. Et surtout, je n'étais plus seule. Le Reiki m'a également ouvert la porte à des rencontres incroyables : d'autres praticiens, des personnes avec qui je partageais une même quête de sens.

Sur le plan spirituel, c'était une renaissance. Moi qui avais grandi avec l'idée qu'il fallait se battre pour tout, je découvrais la gratitude, la vraie. Je commençais et finissais chaque journée en remerciant pour ce que j'avais, aussi petit soit-il. Le Reiki m'avait appris à percevoir la lumière même dans les moments sombres.

Cinq ans plus tard – Le bilan d'une transformation

Cinq ans. Si l'on m'avait dit, il y a cinq ans, que ma vie prendrait ce tournant, j'aurais éclaté de rire. Ou fondu en larmes. Peut-être les deux. Pourtant, aujourd'hui, assise devant cette fenêtre baignée de soleil, je regarde mon parcours avec un mélange de fierté et de gratitude infinie.

La femme que je suis devenue n'a plus grand-chose à voir avec celle que j'étais avant ce matin d'avril qui a tout bouleversé. La douleur d'Arthur est toujours là, quelque part, comme une cicatrice douce qui me rappelle d'où je viens. Mais ce n'est plus un poids. C'est un souvenir, une partie de mon histoire, et une force qui m'accompagne.

Sur les plans intime et émotionnel

J'ai appris à m'écouter, à respecter ce que je ressens sans me juger. Le Reiki a réveillé en moi une conscience que j'ignorais. Pendant longtemps, je vivais pour les autres, pour mes enfants, pour Arthur. J'avais oublié que j'étais une personne à part entière, avec des besoins, des rêves et des envies. Aujourd'hui, je m'autorise à être moi-même, pleinement. Cela passe par de petits gestes simples : prendre le temps de marcher seule dans la nature, écrire dans un journal, méditer ou m'offrir des moments de silence où je me reconnecte à mon essence.

J'ai aussi renoué avec une part de féminité que j'avais enfouie sous les responsabilités. Je me sens plus ancrée, plus libre. Je sais que je n'ai plus besoin de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. J'existe, et cela suffit.

Sur le plan familial

Mes enfants ont grandi, et je suis fière de ce qu'ils sont devenus. Le Reiki les a touchés, eux aussi, à travers mon cheminement. Même s'ils n'ont jamais assisté à une formation, ils sont demandeurs parfois et ont pris goût à recevoir lors de bobos du quotidien. Le Reiki a amené plus de calme dans la maison, plus de dialogues ouverts, moins de tensions. Ce que je retiens surtout, c'est la force qu'ils ont développée face aux épreuves. Ils savent que la vie peut parfois être cruelle, mais ils ont aussi vu leur mère se relever, doucement mais sûrement.

Un jour, ma fille m'a dit : "Maman, t'es la personne la plus forte que je connaisse, mais t'es aussi la plus douce". Cette phrase, je la garde précieusement dans mon coeur. Elle est la preuve que tout ce travail intérieur a porté ses fruits.

Sur le plan professionnel

J'ai eu la chance de pouvoir réduire mon activité professionnelle à 60%. Ça me laisse bien du temps pour proposer des soins dans ma pièce consacrée au Reiki. Une pièce toute simple mais remplie de lumière, la première juste à l'entrée de mon appartement. Ça me permet de recevoir des personnes et de pratiquer le Reiki tout en préservant l'intimité de mon espace de vie et de celui de mes trois ados. Qui l'aurait cru ? Moi, la femme qui n'avait pas travaillé depuis des années, qui doutait de ses capacités et qui se sentait perdue... Aujourd'hui, j'accompagne à mon tour des personnes sur leur chemin de guérison.

Chaque personne que j'accueille me rappelle que le Reiki n'est pas juste une pratique, mais également une rencontre avec soi-même. Quand une personne repart de chez moi avec le regard plus apaisé, avec un sourire qu'elle n'avait plus depuis longtemps, je sais que je suis exactement à ma place.

Sur le plan matériel

Si je suis devenue minimaliste, rien ne me manque pour autant au quotidien. Je mange à ma faim, je m'habille chaudement en hiver et j'ai un toit pour dormir. Je n'ai pas remplacé mon iPhone qui date un peu. Je n'ai plus de voiture et ça ne me manque pas. Côté vacances, fini les escapades lointaines qui s'inscrivaient à chaque fois comme des trophées venant s'ajouter au palmarès des destinations incontournables. J'ai découvert que l'essentiel était ici à chaque instant. Je m'intéresse au monde même si je n'ai pas repris l'avion depuis le décès d'Arthur. Je ne suis entourée que par des objets utiles, alors qu'avant, de nombreux biens matériels m'encombraient.

Sur le plan spirituel

Le Reiki m'a ouverte à une dimension spirituelle que je n'avais jamais explorée auparavant. Je ne parle pas de religion, mais d'une connexion profonde avec ce quelque chose de plus vaste. Certains appellent cela l'Univers, d'autres la Source, peu importe le nom qu'on lui donne. Cette présence, je la ressens maintenant au quotidien. Elle me guide, elle m'apaise, et elle m'apprend à faire confiance à la vie.

J'ai aussi appris à lâcher prise. Moi qui voulais tout contrôler, je sais maintenant que certaines choses ne dépendent pas de moi, et c'est parfait ainsi. J'accepte ce que la vie me donne, même quand ce n'est pas ce que j'attendais. Je sais que chaque expérience, bonne ou mauvaise, a quelque chose à m'enseigner.

Un message pour celles et ceux qui souffrent

Si je devais m'adresser à quelqu'un qui traverse une épreuve, je lui dirais ceci : "Prenez le temps de respirer. Prenez le temps de vous écouter. Même si tout semble s'effondrer autour de vous, il y a une lumière en vous qui ne s'éteindra jamais. Cherchez-la. Nourrissez-la. Laissez-la grandir doucement". Le Reiki a été ma porte d'entrée vers cette lumière, mais il existe mille chemins. L'important, c'est de ne pas perdre espoir.

Cinq ans après la disparition d'Arthur, je ne suis plus la même, mais je suis plus vivante que jamais. J'éprouve une gratitude immense pour tout ce chemin, même s'il a été semé d'embûches. Le Reiki m'a appris que la mort n'est pas la fin : c'est un passage, une transformation, pour ne pas dire une renaissance.

Témoignage de Juliette - Reiki 2ème degré/niveau