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Zineb Benrahmoune Idrissi, écologue, botaniste et enseignante Reiki, nous invite à la découverte de sa terre marocaine et de son amour des plantes qu'elle se plaît à partager ici en textes et en images I. comme Iris ou sourire éternel... Iris flambe d'eau, Iris jaune, Iris des marais, As-sussan al asfar (Lys jaune)... que j'aime tes différents noms qui évoquent à la fois l'eau, source de vie, et le jaune, couleur du soleil, de la joie, chaleureuse et stimulante, couleur de l'ouverture et du contact social, de la vie et du mouvement. Sais-tu que tu désignes l'arc-en-ciel grâce aux reflets irisés de tes pétales... Iris pseudacorus, c'est toi qui as inspiré le blason ou l'emblème des rois de France nommé fleur de Lys, alors que tu es Iris... Tes rhizomes aux propriétés purgatives ont permis depuis la nuit des temps de sauver des vies. Ces mêmes rhizomes séchés ont longtemps parfumé poudres et fards traditionnels. Voilà qu'on s'intéresse à présent à ton pouvoir purifiant, associé aux roseaux que tu côtoies délicatement sur les bords des eaux à cours lent, ces zones humides devenues rares dans nos régions... Par ton vif éclat, par la luminosité qui se dégage de toi, tu égaies, le temps d'une saison, la face monotone et terne des bordures de marais, de lacs et de merjas. Étranges créatures que tes graines qui peuvent flotter des jours et des jours à la surface de l'eau tout en gardant leur pouvoir germinatif. Capricieuses aussi lorsqu'elles exigent beaucoup de lumière pour germer. Arc-en-ciel lumineux, ta rencontre est récompense du divin, ta présence est témoignage de sa bonté... (photo et commentaire de Zineb) Zaouiat Sidi Abdenbi, la tombe d'un fédérateur dans le désert de l'Iriki... rencontre insolite des traces d'une culture qui a joué son rôle sur ces terres marquées par l'aridité... architecture touchante par sa grandeur simple, dans l'immensité pierreuse et la monotonie de l'espace avec pour seuls repères la steppe et la "savane" dégradée à Acacias sahariens... reflets de verts ternis, de bleus et de roses, comme les tons de fleurs merveilleuses qui apparaissent à l'horizon (photo et commentaire de Zineb) Désert et dunes de sable dans l'arrière-pays de Foum Zguid... une masse de terre uniformément dorée où s'enfoncent nos pas lents et hésitants, où plongent nos yeux et nos regards éblouis par la lumière et par la magie silencieuse des lieux, du moment, de l'infini... (photo et commentaire de Zineb) Matin heureux sur le piémont du rif centro-occidental. Matin exceptionnel d'un mois de novembre encore tiède. Un à un, les versants et les vallées habillés des silhouettes dressées d'une forêt encore épargnée s'enrobent d'un éclat brumeux qui transformera les gris et les verts en argent terni... c'est comme si les monts se chevauchent les uns les autres dans une surprenante escalade vers l'horizon teinté... Matin et instants heureux qui offrent la sensation de ne plus faire qu'un avec le paysage... (photo et commentaire de Zineb) Souvent posions-nous la question de savoir ce qu'est la beauté, ce qu'est l'amour... C'est cela tout simplement, quand vous découvrez cette image: c'est regarder ce paysage, sans jugements, sans préjugés, juste observer ce qui est, dans un état de complet abandon. Car dans le silence immobile où je suis là, où la nature est là, comment ne pas ressentir l'infiniment grand, comment ne pas plonger dans un océan d'amour et de douceur, de béatitude et d'infini. Et voilà que se dégage une beauté d'une qualité particulière dépourvue de fantaisie, voilà que se révèle une humilité absolue à l'écoute de l'univers jusqu'à s'oublier, où l'abandon de soi devient enfin possible... N'est-ce pas là, l'expression de la beauté; n'est-ce pas là, ce qui devrait être la perception "réelle" de l'amour! (photo et commentaire de Zineb) Gros plan sur le fruit du chêne kermès ou Quercus coccifera ou Al kirmiz... C'est un chêne typiquement méditerranéen. Au Maroc il existe souvent sous forme d'arbustes et rarement (et seulement quand il est protégé) sous forme d'arbres, dans le Nord du pays sur le revers septentrional de la région méditerranéenne. Al Kirmiz en arabe, emprunté au persan Kirmis qui veut dire "rouge foncé" pour désigner un insecte tinctorial... Pendant longtemps, le chêne kermès était prisé par les teinturiers méditerranéens, du Moyen-Âge et en Europe, pour la présence d'un insecte, le "kermès animal" encore appelé "kermès de chêne" ou "graine d'écarlate"... (photo et commentaire de Zineb) Les feuilles du chêne kermès servent justement de nourriture à l'insecte hémiptère (groupe des cochenilles, puces, punaises, etc.) appelé "kermes ilicis" ou "kermes vermilio" dont le corps désséché de la femelle fournissait en décoction un produit médicinal contre la rougeole, et un colorant rouge vif "vermillion" pour teindre soie et laine. Jusqu'au 20ème siècle, il restera le seul colorant admis des fameux "Fèz" ou couvre-chef rouge d'origine turque porté dans tous les pays musulmans... le kermès ayant la réputation de protéger des attaques cérébrales. Avec la découverte de l'Amérique, le kermès sera détrôné par la cochenille du Mexique, élevée par la suite dans les îles Canaries, dans le Sud marocain aussi, pour fournir le "rouge carmin" dont l'Espagne était le fournisseur mondial... Au Maroc, notamment à Fès, on a vite fait d'oublier le kermès de chêne pour s'intéresser à la cochenille d'Amérique qui servira à colorer sirops, pâtes, fards traditionnels, cuirs (marroquins) et soie... N'est-ce pas par la connaissance que nous acquérons la reconnaissance de tout ce qui nous est donné, de tout ce qui nous entoure... abandonnons-nous le plus souvent possible à l'éblouissement des sens, par la connaissance de la Nature et des forces qui la soutiennent... (photo et commentaire de Zineb) A l'ombre d'un chêne liège orphelin que la hache des Hommes de Tiamma a épargné... presqu'à la fin d'une journée d'averses du mois de mars, quand l'espace a gardé un éclat de vitre, comme si les distances étaient inexistantes et que les yeux touchent aux buts... comme si la lumière remontait à petits pas les versants et les pentes dénudés... je rêve pour toi Tiamma... la forêt d'antan où chênes liège, chênes kermès, chênes vert, arbousiers, caroubiers et oléastres, abondants et généreux, cohabitaient pour le bonheur des tiens (photo et commentaire de Zineb) Je rêve de ces espaces où l'harmonie, la paix et la lumière emplissent notre nature supérieure. Je rêve de ces espaces frais, humides et verdoyants qui ont, au moment très court où le soleil se cache sous de gros nuages violets, un réveil soudain, nous nourrissent de leur âme mise à nu. Je rêve de ces espaces où l'abondance et la diversité de la Vie sertiraient toutes les montagnes, où l'abondance des eaux enchanterait les cités, où on crierait: "ô Terre! tout l'Amour et toutes les beautés du Divin sont réunis en toi !... il suffit juste d'ouvrir les yeux, d'écouter, de sentir, de toucher et de goûter..." (photo et commentaire de Zineb) Tallassemtane, montagnes du Rif centro-occidental, unique lieu où le sapin du Maroc (Abies maroccana) a trouvé les conditions nécessaires pour se développer si joliment en compagnie du Pin maritime de montagne marocain (Pinus maghrebiana), du Pin noir relique botanique de la région (Pinus clusiana)... Magie du moment et immense plaisir des sens... une mer de nuages blancs coule au creux des versants, pour aller s'enterrer dans les vallées... la lumière est là, lente à quitter les hauteurs, laissant aux cimes du Rif, aux cimes des arbres majestueux la frénésie de révéler encore leur nudité aux yeux du marcheur venu là simplement pour goûter la paix du lieu et de l'espace (photo et commentaire de Zineb) Blancheur grise de la Dorsale calcaire des montagnes du Rif, où tant de splendeurs ont trouvé refuge... le château d'eau du Maroc aride... signe que le paradis n'est pas très loin quand on le cherche... il est là, tout près!... sur cette montagne à la fois mystérieuse et ébouissante, j'y ai vu triompher la grandeur du spectacle et l'esprit de la solitude des êtres qui y habitent, mais aussi de ceux qui y passent... Partage de moments uniques dans le Nord du Maroc (photo et commentaire de Zineb) Pivoine marocaine ou Paeonia corallina ssp. coriacea var. maroccana... très beau spécimen endémique des forêts des montagnes calcaires et siliceuses bien arrosées... de la famille des Paeoniacées, classiquement des Renonculacées qui se reconnaissent par leurs fleurs très nettement attractives... La couleur rose-rouge purpurin, vive avant la fécondation, attire les pollinisateurs tandis que les étamines, par leur grand nombre, augmentent les chances de reproduction de l'espèce... Regardez au centre de la fleur, les fruits sont déjà là, encore tous petits... c'est pour cela que la couleur de la fleur s'étiole progressivement... Quel immense bonheur quand on a la chance de la rencontrer, juste au bon moment, dans les forêts du Rif, du Moyen-Atlas ou du Haut-Atlas... Ses racines tubéreuses sont utilisées en usage médicinal comme antispasmodique... interactions magiques entre monde animal et monde végétal, au service de l'Humain qui oublie souvent... cette merveilleuse Nature où rien n'est là par hasard ! (photo et commentaire de Zineb) Jardin à Shoul, février 2009 après plusieurs jours de pluie... premier amandier dont les fleurs se sont données rendez-vous pour un réveil commun, instantané... Trois jours auparavant elles étaient encore discrètement endormies, sous forme de boutons! Quelques heures d'ensoleillement et quelques degrés de plus ont suffi pour que le coup d'envoi soit donné... tandis que les feuilles, qui véhiculeront toute l'énergie à l'arbre, restent encore discrètes dans une très lente respiration entre sommeil et éveil, avec humilité, pour ne pas faire ombre aux pétales lumineux... car dans l'abîme de lumière, les bouquets en extase invitent les abeilles et autres créatures à de frénétiques sursauts... de fleur en fleur, d'un rameau à l'autre. De l'image, s'épanche un suave arôme... (photo et commentaire de Zineb) Voici un spécimen d'Abeilles Solitaires parmi d'autres, entièrement velu, butinant de fleur en fleur. Elles annoncent généralement la fin de l'hiver... ce sont d'excellentes pollinisatrices... La découverte en 2006 du plus ancien fossile d'abeille primitive datant de la fin de l'ère secondaire confirme bien l'évolution commune entre les Abeilles et les Angiospermes (ou Plantes à fleurs), une spécialisation marquée par la couleur attractive des fleurs, la consommation par les abeilles du nectar et du pollen produits par ces végétaux et leur rôle dans la pollinisation ... Voici donc une abeille solitaire en paix dans le secret divin, dans une solitude qu'un prunier en fleurs emplit de ses baumes (photo et commentaire de Zineb) Douceur d'un matin si pur... les rameaux bruns et sombres des abricotiers sont pointillés de l'éclat des premières fleurs, du pourpre des boutons à demi-fermés au blanc neige étalé des pétales à l'allure fragile... (photo et commentaire de Zineb) Douceur d'un autre matin si pur... les fleurs ont joué leur rôle, les abeilles ont accompli leur mission... les fruits sont là, naissant, se développant, protégés joliment par l'ombre vert tendre des gerbes de feuilles qui donneront toute la force vitale nécessaire, qui offriront l'énergie, avant que les oiseaux ne viennent y goûter et chuchoter leurs secrets à quiconque viendra les écouter, quiconque voudra devenir leur "serviteur"... (photo et commentaire de Zineb) Les rosiers de Damas (Rosa damascaena). La distillation de ses fleurs donne l'eau de rose dont le Maroc est le premier exportateur mondial. Son huile essentielle est l'une des huiles plus chères au monde, puisqu'il faut des tonnes de pétales pour obtenir un litre d'huile. D'innombrables vertus. Moi je me contente de les contempler, de les sentir, de leur parler de temps en temps et de les voir apparaître puis disparaître, le temps d'une saison, en attendant la prochaine... (photo et commentaire de Zineb) C'est un palmier dattier qui profite de la proximité des résurgences pour se développer. La première fois que j'ai visité le terrain, il n'y avait qu'un tronc tout noir, sans couronne, sans rejet... En fait, les anciens propriétaires avaient tenté de faire sortir les lapins qui y creusent leurs terriers à la base, en mettant le feu... Ils voulaient bien faire en me conseillant de tout couper, puisqu'il avait l'apparence d'un cadavre calciné! Non! Cet arbre me parlait! Il était juste souffrant! J'ai laissé la Nature faire et je l'ai observé... Petit à petit, une nouvelle couronne, quelques rejets, puis un couple de faucons sont venus y nicher le temps de la reproduction, puis l'année suivante... de nouveau des terriers de lapins (les chiens adorent y mettre leur museau)... Presque 10 ans! A présent il porte pas moins de 20 rejets magnifiques. (photo et commentaire de Zineb) Une orchidée magnifique rencontrée sur un chemin, par hasard... Ophrys ciliata nommée aussi Ophrys speculum ou Ophrys miroir parce que son labelle, cilié en bordure, porte dans sa partie centrale un "miroir" bleu luisant. Regardez comme elle ressemble étonnamment à un insecte. En fait, elle imite les phéromones sexuelles et la pilosité de la femelle d'un hymenoptère: Campsoscolia ciliata, dont le mâle est le seul pollinisateur connu. Attiré, celui-ci sera vite séduit... Il viendra se poser sur la fleur qui va profiter de cette duperie en lâchant les grains de pollen sur son dos... L'insecte trompé et déçu, ne se rend compte de rien (ou peut-être si ?). Il va repartir attiré de nouveau, à la conquête d'une autre femelle, non loin de là... car ces toutes petites plantes (rares et toujours en petit nombre) restent groupées et isolées sur une petite surface. Trompé de nouveau par le mimétisme des fleurs "charmeuses", il repartira, mais auparavant il aura déposé sa marchandise assurant ainsi une fécondation croisée (obligatoire chez les Orchidées)... Divins moments où ne vit que l'innocence des fleurs et des insectes... Ainsi donc sera assurée la continuité de la vie de cette très rare petite orchidée, typiquement méditerranéenne... (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) Je les ai rencontrés... ils avaient l'air très bien... surpris de me voir surprise... elle, en équilibre sur son échine, plantant son bec de temps en temps dans la laine... lui, en confiance, heureux d'être un support, un laps de temps... étrange complicité mais attendrissant spectacle! (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) (photo et commentaire de Zineb) Le Moyen-Atlas et notamment la partie occidentale, calcaire et comportant une ancienne zone volcanique, constitue un autre château du Maroc... Le cèdre de l'Atlas y règne, en conifère dominant les écosystèmes forestiers en bioclimat humide (plus de 1000mm de précipitaions par an)... (photo et commentaire de Zineb) |
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